Un rappel important sur la conduite du chrétien à l’église.

Beaucoup de membres nouveaux de nos paroisses, insuffisamment familiers avec les règles de conduite à l’église, demandent à quels moments on peut se déplacer dans l’église, mettre des cierges etc. Sur ce sujet, il existe plusieurs règles simples, faciles à retenir. Et ainsi, il faut se laisser guider précisement par ces règles, élaborées depuis des siècles, et non pas par notre propre volonté, même s’il nous semble que notre conduite arbitraire soit dictée par des sentiments pieux.Rappelons quelques règles de conduite extérieure dans la prière :

1) Il convient de venir à l’église pour le début de l’office.

2) Celui qui entre dans l’église se signe trois fois et s’avance pour ne pas gêner les autres qui entrent dans l’église.

3) Il convient de faire tout paiement (cotisations paroissiale et autres), l’achat de livres, d’icônes, soit avant soit après l’office divin, pour ne pas pertuber l’ordre et la splendeur dans la maison de Dieu, ce que nous a formellement interdit le Seigneur, en chassant les marchands du Temple.

4) En accordance avec l’antique coutume de l’Eglise, les hommes se tiennent dans la partie droite de l’église, et les femmes – dans la partie gauche.

5) Dans le Temple de Dieu, les conversations ne sont pas admises ni pendant l’office, ni à son achèvement.

6) Dans l’église il est superflu de se serrer la main et absolument inadmissible de baiser la main d’une femme – à l’église la chrétien orthodoxe n’embrasse que la main droite bénissante d’un prêtre ou d’un évêque.

7) Les fidèles viennent à l’église habillés comme il convient à leur sexe. Il est impossible pour un femme d’assister aux offices en pantalon, en robe courte ou avec des épaules et des bras découverts. Les excuses habituelles sur la chaleur estivale dans ce cas précis ne font que manifester la mauvaise volonté de supporter même le moindre inconvénient. Les habits immodestes troublent la splendeur de l’organisation ecclésiale.

8) Il ne convient pas de se déplacer dans l’église, d’acheter et de mettre des cierges et de vénérer les icônes pendant les moments suivants

– les plus importants des offices :A la liturgie.
– pendant la petite (avec l’Evangile) et la grande entrée.
– pendant la lecture de l’Epître et de l’Evangile.
– pendant la lecture de « la prière pour la Russie « .
– pendant l’hymne des Chérubins (depuis les mots « Nous qui mystiquement  » jusqu’au chant final du triple Alléluia)
– pendant le canon eucharistique (à partir de l’ecphonèse « les portes, les portes, Sagesse, soyons attentifs « , durant le Crédo « Je crois en un seul Dieu… « , durant tout le canon eucharistique, quand se chante « L’offrande de paix  » jusqu’à la fin de l’hymne à la Mère de Dieu « Il est digne « , ou, si c’est une fête, ce qui le remplace. Ceci est le moment le plus sacré de la liturgie – durant tout ce temps on ne peut pas se déplacer dans l’église ni éteindre des cierges.
– pendant le « Notre Père … « Aux vigiles.
– au moment de la sortie du prêtre ou du diacre avec l’encensoir aux vêpres.
– pendant la lecture de l’hexapsalme. A ce moment-là il est interdit de mettre des cierges.
– au moment de la sortie du prêtre avec la sainte Evangile et pendant sa lecture.
– pendant « Mon âme magnifie le Seigneur  » et la Grande Doxologie ( « Gloire à Dieu au plus haut des Cieux… « )

Il est défendu, pendant les offices, de traverser devant le lecteur au milieu de l’église en train de lire, devant le prêtre, devant la Croix posée sur un lutrin, ou devant l’icône de fête. Il n’est pas admissible, à l’église, de garder ses mains dans ses poches ou de s’assoir sur un banc les jambes croisées.Il convient aux parents de prendre soin que leurs enfants ne dérangent pas les autres fidèles. Il est bon, dès leur plus jeune âge, d’accoutumer les enfants à une conduite pieuse dans le Temple de Dieu. Il ne faut pas permettre aux enfants de courir dans l’église et de parler fort. Si un enfant pleure, il vaut mieux sortir de l’église avec lui et, l’ayant calmé, revenir. Il ne faut pas donner aux petits enfants, qui ne savent pas encore manger correctement, des prosphores entières, car l’enfant fait tomber des miettes par terre, et après des gens foulent aux pieds involontairement le pain béni. A ces enfants-là il faut donner des prosphores par morceau et veiller attentivement à ce qu’ils ne fassent tomber des miettes.

Messager du Diocèse d’Allemagne .
N°3 1997.Publié dans N°16 15/28 Aout 1998 de Pravoslavnaia Rouss
Traduit du russe par M. de Castelbajac

Source : http://remacle.org/bloodwolf/philosophes/tatien/grecs.htm

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