Prière à Saint Varus pour les non-baptisés …

Qui était Saint Varus ?

Saint Varus (ou Vare) était un soldat romain stationné en Haute Egypte à qui était confié la garde de sept moines en attente d’exécution. A leur contact, il découvrit l’amour du Christ ; aussi, lorsque l’un des sept mourut, Varus demanda à prendre la place de celui qui était décédé et se déclara comme chrétien. Il subit le martyr en compagnie de ses six compagnons moines l’an 307 et mourut pendu à un arbre. Son corps fut recueilli par sainte Cléopâtre († 327) et son fils saint Jean († 319), qui édifièrent une église en son honneur. On fait également mémoire de ces deux saints en ce 19 octobre.

L’Église ne prie pas habituellement pour les non-baptisés, et leurs noms ne sont pas commémorés lors de la Divine Liturgie et des services funéraires, mais il est possible de prier pour eux en priant le Saint Martyr Varus.

On adresse ses prières au Saint Martyr Varus pour les enfants tués dans le ventre de leur mère, pour un fils toxicomane, une fille prostituée, un frère sectaire… Si votre prière est entendue, Varus les appelera devant le Seigneur Dieu.

Il existe des témoignages de croyants sur des prières à Saint Varus, qui ont été exaucées pour leurs parents non baptisés. Ainsi, beaucoup racontent que dans les rêves, les âmes des parents non baptisés viennent, communiquent avec leurs proches, leur demandent de prier et par la suite, que la prière fut entendue par Dieu, qu’ils se sentaient mieux.

Et c’est de cela qu’il s’agit dans le canon au martyr Varus, en ce sens qu’il existe une possibilité d’adoucir le sort des non-baptisés et que cela est confirmé dans la pratique. Il y a eu des cas où ils ne savaient pas si la personne était baptisée ou non, et l’âme est alors venue et affirma qu’il y avait eu baptême, et de ce fait qu’il était possible de dire l’office des morts.

Cela était particulièrement vrai pour de nombreux soldats qui avaient été tués et dont on pensait qu’ils n’étaient pas baptisés. Mais en fait, ils avaient été baptisés avant la guerre par des moines qui vivaient secrètement en Russie soviétique à cette époque. Et lorsqu’on interrogeait des parents éloignés, il s’avérait que la personne avait été baptisée. Ces cas étaient loin d’être rares.

La pratique de la prière au martyr Varus confirme que cette prière est salvatrice, tant pour les défunts que pour les vivants et ceux qui franchissent le seuil du temple. Et c’est l’amour pour leurs proches qui les conduit. Et parce que Dieu est amour, cela signifie que Dieu les conduit, cela signifie que Dieu lui-même les bénit.

Rappel Important :

Dans l’enceinte de l’église, les dyptiques ne sont pas permis pour les non-baptisés et les suicidaires. Seules les prières privées, à domicile, sont et ont toujours été autorisées pour les non-baptisés. La prière à Saint Varus est autorisée pour les non-baptisés, mais pas pour les suicidés.

NDT (Notes du traducteur ou de.. Tikhon!) : La pratique de l’Eglise est celle de ne pas nommer dans la Liturgie ceux qui ne sont pas part d’Elle, et c’est pourquoi dans nos pays on prie pour les autorités sans les nommer, pour que Dieu les confirme s’ils sont des chrétiens orthodoxes, ou pour qu’Il les convertisse s’ils ne le sont pas.
Mais a la Proscomidie ou préparation on ne peut pas les nommer à la intention de l’Eglise (laquelle toutefois prie pour tout et tous, pour sa santé et pour sa salut, bien que l’Eglise n’abandonne pas ceux qui sont étrangers à elle), parce que dans la Proscomidie on prie nommément par ceux qui sont DANS L’EGLISE, et on commémore la Mère de Dieu, les saints, les anges, les vivants et les morts, tous ceux qui appartiennent à
« l’Eglise céleste et l’Eglise terrestre.
‘ A tous ceux qui l’ont reçu, Il a donné pouvoir de devenir enfants de Dieu, à ceux qui croient en Son Nom’ (Jean 1,12). 
C’est pourquoi les dyptiques lues au moment de la commémoration des vivants et des morts ne peuvent comporter que les prénoms d’orthodoxes, c’est à dire de personnes appartenant a l’Eglise, or, l’Eglise est Une et cette Eglise Une, Sainte, Catholique et Apostolique est l’Eglise Orthodoxe.
Il ne faut pas croire que l’Eglise méprise ou dédaigne les non-orthodoxes. Il est recommandé aux fidèles de faire mémoire dans leurs prières privées des chrétiens non orthodoxes, mais ces derniers me peuvent être admis à participer à un sacrement de l ‘Eglise »

(Commentaires sur la Divine Liturgie, par l’Archiprêtre Alexandre Troubnikoff, Meudon 1971, pp. 21-22).

De façon plus courante, on porte, sur une feuille de papier, les noms en deux colonnes. Les fidèles indiquent leur propre nom et la durée de la prière (une semaine, un mois, quarante jours…). Ils précisent quelquefois l’intention (maladie, travail, études, ou autres préoccupations…), et indiquent les noms des personnes qui ne sont pas en communion avec l’Église : celles-ci seront nommées, non pendant la préparation des dons, puisque, selon l’usage ancien, cette prononciation atteste l’unité canonique et doctrinale, mais à des moments choisis par le prêtre et dont la signification n’aura pas celle de l’unité dans la foi. La période demandée pour la prière étant écoulée, le prêtre conserve ces diptyques, ou les met en terre. (sagesse-orthodoxe.fr)

Pour la prière à domicile pour les proches non orthodoxes décédés, il est possible de recommander le Canon au Martyr Varus, mais il est interdit de lire ce Canon dans les églises et chapelles orthodoxes lors des services et offices publics.

Le Saint Starets Léon d’Optina, qui n’autorisait pas la prière pour les défunts – morts en dehors de l’Église (suicides, non-baptisés, hérétiques) – a laissé l’instruction de prier pour eux en privé comme suit :

« Cherche, Seigneur, l’âme perdue de mon père : si c’est possible, aie pitié. Tes voies sont impénétrables. Ne fais pas de ma prière un péché, mais que Ta sainte volonté soit faite. »

Un exemple remarquable de l’efficacité de la prière personnelle se trouve dans la vie de saint Grégoire le Grand : lorsqu’il apprit que l’empereur romain Trajan, mort depuis longtemps, avait accompli une œuvre de si grande miséricorde qu’elle semblait plus l’œuvre d’un chrétien que d’un païen (dans sa précipitation contre l’ennemi à la tête de l’armée, l’empereur s’arrêta dans toute son armure et intercéda pour la veuve lésée), il versa des flots de larmes en priant pour l’âme de cet homme et reçut par révélation divine l’assurance que ses prières étaient entendues. L’âme de l’empereur païen fut délivrée de l’enfer et même implorée avec les larmes de Saint Grégoire. Bien que très rare, elle offre un espoir à ceux dont les proches sont morts en dehors de l’Église.

Prière pour les morts non baptisés, à Saint Martyr Varus :

O saint martyr victorieux Varus, par ton zèle pour le Seigneur Jésus Christ, tu as fait ta confession devant le bourreau, et maintenant l’Église t’honore comme celui qui est glorifié par le Seigneur Jésus Christ avec la gloire du ciel, Tu as reçu la grâce d’une grande hardiesse envers Lui ; et maintenant tu es devant Lui avec les anges, et dans la plus haute allégresse ; et tu vois la Sainte Trinité avec des yeux clairs, et tu contemples la lumière de l’Éclat primordial : Souviens-toi aussi des lamentations de nos parents qui sont morts dans la méchanceté et accepte notre requête ; et comme Cléopâtre, la fausse génération, t’a délivré par tes prières du tourment éternel, souviens-toi aussi de ceux qui ont été enterrés contre Dieu, les morts non baptisés (nom) et efforce-toi de demander leur délivrance des ténèbres éternelles ; afin que d’une seule bouche et d’un seul cœur nous chantions tous les louanges du Créateur très miséricordieux pour les siècles des siècles. Amen.

synthèse : Sergei Shulyak

Si cet article vous a plu, vous pouvez soutenir TIKHON sur Tipeee.