Qu’est-ce qu’aujourd’hui l’edinovérié?..

Qu’est-ce qu’aujourd’hui l’edinovérié, le rite ancien de l’Église orthodoxe russe, et pourquoi nous faut-il tout cela ? Il convient de répondre ouvertement à ces questions, dans le but de montrer aux gens qui l’ignorent toute la valeur d’un tel mouvement au sein de l’Église. De nos jours, l’edinovérié, de même qu’il y a 200 ans, se présente comme l’ensemble des paroisses de l’Église orthodoxe russe où est maintenu l’office antérieur au schisme des vieux-croyants et l’ancienne piété russe. Il s’agit naturellement du même christianisme, mais qui élève la barre des exigences spirituelles et morales pour chacun. Les offices, dans ces paroisses, sont célébrés sans raccourcissement ; les chants, les icônes et toute l’atmosphère de prière dénotent une certaine concentration, stricte, ascétique, qui donne à l’office un caractère quasi monastique. Les paroisses de l’edinovérié sont des communautés réelles et non pas seulement juridiques, étant donné que tous les paroissiens se connaissent, ont des contacts et s’aident mutuellement. Il y a une aspiration consciente à un certain idéal de vie chrétienne. Cela fonctionne, bien sûr, comme pour toutes les personnes, peut-être de différentes façons, mais la présence d’une aspiration se manifeste. L’edinovérié permet à l’homme de se détacher réellement de la vanité mondaine, de se plonger dans une ambiance forte de prière, d’avoir un regard sur la foi orthodoxe à travers le prisme d’une grande sévérité envers lui-même, d’aspirer à s’élever spirituellement. Dans une paroisse de l’edinovérié, l’homme ressent une définition vivante de la communauté, ce qui n’est pas sans importance de nos jours. Dans les communautés sont intégrées des familles entières, les enfants grandissent dans une tradition chrétienne intégrale. Indubitablement, cette expérience spirituelle, conservée par les membres de l’edinovérié, est utile de nos jours à tous les enfants de l’Église orthodoxe russe. Cela ne signifie aucunement qu’il soit nécessaire que les paroisses doivent passer du jour au lendemain à l’ancien ordo de l’office. Les rites, cela va de soi, sont salvifiques de façon égale, du fait qu’un développement et certains changements sont inévitables dans l’Église. Mais ce trésor d’énergie spirituelle qui a été conservé soigneusement au cours de nombreux siècles, doit devenir l’héritage de tous les chrétiens et tous peuvent utiliser cette expérience. Certains sont attirés par le chant, d’autres y voient mieux la structure pratique de la communauté, pour d’autres encore deviennent compréhensibles les éléments essentiels de la vie du chrétien, éprouvés par l’expérience d’un grand nombre de générations. L’edinovérié, née dans des circonstances complexes, après un siècle et demi de persécutions contre les partisans de « l’Église du temps jadis », est parvenu un siècle après à obtenir son égalité en droit dans l’Église orthodoxe. Il a mérité le respect au XXe siècle, où, avec tous les chrétiens, il a éprouvé la violence des persécutions. Il semblait avoir péri, mais, renaissant comme un phénix de ses cendres, il accomplit son ministère silencieusement, se relevant graduellement, se préparant à décoller et à montrer à la Russie le triomphe de l’esprit russe.

Source : https://www.paris.catholique.fr/les-vieux-croyants-unis-a-l-eglise.html

d’après la Source : Pravoslavie, traduit du russe pour Orthodoxie.com