Garder le lien charnel..

L’être humain est un être charnel, dont l’étincelle divine ne saurait oublier qu’il repose sur les lois de la nature. Pour les êtres de chair, hommes ou animaux, garder le contact avec la nature et sa matière est un besoin presqu’aussi grand que le besoin de chaleur maternelle pour un nourrisson. Plantes, bois, feu, eau, air, chair, terre,… tout ce qui bouillonne dans l’immensité, tout ce que Dieu a mis à notre disposition, est important et doit rester à notre portée. En effet,

« L’Eglise a toujours compris la création du monde comme une manifestation ad extra de l’amour divin, la réalité matérielle du monde étant un produit qui se réalise comme une réponse à l’amour créateur de Dieu. L’Evangile, ne l’oublions pas, atteste l’événement de la communion réalisé entre Dieu et les hommes dans l’Eglise, laquelle est le monde déjà transfiguré et cela est possible par Jésus-Christ dans l’Esprit Saint. Pour sa part, la grande Tradition patristique présente l’homme comme microcosme en ce sens qu’il récapitule dans son corps humain la création toute entière ; en ce sens qu’il peut réaliser dans son propre corps la réponse positive ou négative de la création entière en sa qualité de sanctuaire du Saint Esprit, selon l’expression bien connue de Saint Paul ( 1Cor. 3/16-17 ). Par conséquent, le spirituel peut se révéler dans la matière du fait même qu’elle peut être porteuse du divin. » (Stephanos, Métropolite de Tallinn et de toute l’Estonie).

Un rappel constant de la Création est utile pour garder en son cœur l’immense amour que le Seigneur a eu pour nous. Par la nourriture de nos corps et de nos sens, nous gardons l’étincelle divine toujours vivace.

En cessant de nous confronter à la nature, nous coupons le cordon avec le plan de Dieu, et nous renions l’objet même du Salut Universel. Nous avançons seuls, oubliant la Création et bientôt le Créateur, et épris de nous-mêmes, nous nous perdons…

Alors en cette fin de semaine, allumez une bougie, fermez tout ce qui vous distrait du souffle du vent, du soleil.. plongez vos mains dans l’eau, le sable, l’herbe, les récoltes… Ressentez le froid qui arrive, scrutez les insectes et caressez les arbres. Parfois il m’arrive de penser que l’oiseau curieux qui se pose en face de moi, est un ange que Dieu m’envoie pour me dire « tu vois, je suis toujours là »..

Tikhon

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