Le jeûne, en réfrénant l’appétit des nourritures terrestres, qui symbolise si fortement les tendances captatives de notre être déchu, aide le moine à s’ouvrir aux réalités spirituelles et avive en son cœur le désir de l’aliment céleste, le Verbe de Vie ; en lui permettant de pratiquer l’aumône, il constitue un geste significatif de charité. En ce domaine, plus qu’en tout autre, chacun doit connaître sa mesure ; mais il importe que le jeûne reste réel, et que l’on sache s’imposer des renoncements effectifs en matière de nourriture (en quantité et en qualité), en suivant fidèlement les règles de l’Eglise et les directives de son père spirituel qui peut user d’économie quand c’est nécessaire.
Archimandrite Placide Deseille – Le Monachisme orthodoxe