La veuve et le panier..

Père Evelthontos Haralambios

Dans un village vivait une veuve très pauvre avec son fils unique. Pour élever son enfant, elle travaillait pour d’autres personnes. Comme elle mettait tous ses espoirs en lui, elle décida de tout faire pour l’aider à étudier à l’école.

Elle se rendit auprès de l’icône de la Theotokos et tombant à genoux devant elle, elle dit :

Sainte Mère de Dieu, aidez-moi, moi qui suis pécheur, à envoyer mon fils à l’école.

Et c’est ainsi qu’au prix de nombreuses privations et de nombreuses prières, la pauvre veuve put aider son fils à devenir médecin.

Un jour, avec son diplôme dans sa valise, le médecin alla rendre visite à sa mère qui était déjà âgée et la remercier. Sa mère l’a reçu avec joie et elle a ressenti une grande reconnaissance envers la Theotokos qui l’a aidée à voir le rêve de sa vie se réaliser.

Le lendemain, le dimanche, la vieille femme alla réveiller son fils et lui dit :

« Réveille-toi, mon fils, pour aller remercier la Sainte Mère de Dieu pour ta réussite ».

Mais le docteur ne voulait pas se réveiller et aller à l’église parce qu’il ne croyait pas à ses paroles et qu’il les considérait comme démodées. Sa mère était terriblement bouleversée mais elle n’a rien dit. Elle se rendit seule à l’église où elle pleura douloureusement devant l’icône de la Theotokos. Lorsqu’elle rentra chez elle, son fils, le médecin lui demanda :

« Mère, qu’avez-vous compris des paroles prononcées à l’église, vous qui êtes analphabète ? ».

La vieille femme ne répondit pas, elle alla dans son cellier prendre un petit panier et lui dit :

Mon fils, tu ne m’as pas écouté le matin pour venir avec moi à l’église. Sois pardonné. Mais maintenant, je veux que tu réalises un de mes souhaits et je t’en prie, ne me refuse pas. Je veux que tu prennes ce petit panier, que tu ailles à la rivière et que tu m’apportes de l’eau.

`Mère, comment t’apporter de l’eau dans ce panier ? Tu as perdu la tête ?

Vas-y, mon chéri, et nous verrons bien ce qui se passera.

Terriblement choqué mais ne voulant pas contrarier davantage sa mère, le docteur se rendit à la rivière, plongea le panier dans l’eau et revint à la maison avec le panier vide.

Voici ton panier, maman. C’est exactement comme tu me l’as donné. J’ai fait ce que tu voulais. Est-ce que tu vois de l’eau dedans ?

« Merci, mon fils, de m’avoir écouté. Mais le panier est-il le même que celui que je t’ai donné ?

Oui, mais maintenant il est mouillé, répondit son fils.

Tu vois, mon fils, qu’il n’est pas exactement tel que je te l’ai donné ? Tu l’as pris sec et tu l’as ramené mouillé. De la même façon, je vais à l’église en tant qu’analphabète et quand je reviens, je n’ai pas reçu sa sagesse mais je suis rafraîchi par sa grâce et c’est ce qui me maintient en vie depuis si longtemps et avec cette grâce j’ai pu te garder à l’école. »

Alors le docteur s’humilia et comprit que Dieu :

Dieu a rendu folle la sagesse du monde[1].

Mais Dieu a choisi les choses insensées du monde pour faire honte aux sages[2].

Puis il s’excusa auprès de sa mère et ils allèrent ensemble à l’église pour remercier la Sainte Mère de Dieu

[1] I Cor. 1, 20.

[2] I Cor. 1, 27.

Source : https://athonitetestimony.com/the-widow-and-the-basket/

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