Non seulement du point de vue mystique mais aussi historique, les divisions dans la foi se sont toujours manifestées à travers le schisme et la séparation d’avec l’Eglise, et le seul moyen de les surmonter réside dans la réunification ou le retour, non pas dans une union. On peut également dire que les « confessions » divergentes ne peuvent d’aucune manière être unies car chacune d’elles est une entité fermée, et une mosaïque d’éléments hétérogènes n’est pas possible dans l’Eglise. Ce qui se trouve en opposition, ce ne sont pas des « confessions » égales, mais d’une part l’Eglise d’autre part le schisme, lequel est un dans son esprit d’opposition même s’il est varié dans ses manifestations. Le schisme ne peut être guéri que par sa liquidation, par le retour de l’église. Il n’y a pas de christianisme « partiel » – « le Christ se serait il divisé ? il n’y a que l’Eglise une, sainte, catholique et apostolique – l’unique maison du Père ; et les fidèles, disait Saint Cyprien de Carthage, « n’ont d’autres maisons que l’unique Eglise ».
Père Georges Florovsky – « La Maison du Père »
Source : « En suivant les Pères… » – Jean-Claude Larchet – Editions des Syrtes
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