C’est à la croix qu’est consacré le troisième dimanche du Carême, qui en est le centre même, ainsi que la Semaine Sainte de la Croix qui s’ensuit, comme nous l’appelons en slavon. Tout cela devrait nous aider, par la réflexion, la prière et la lecture des Saintes Écritures, non seulement à comprendre, mais aussi à ressentir cette puissance divine qui a touché la race humaine et chacun de nous et nous a apporté la délivrance par la souffrance du Fils de Dieu.
Que l’expérience de la Semaine Sainte de la Croix nous renforce dans la foi, et aussi dans la compréhension que les tribulations, qui surviennent dans nos vies, sont nécessaires, tout comme la plus grande tribulation du Sauveur, cloué sur la croix du Calvaire, était nécessaire. Les épreuves et les chagrins ne doivent pas nous briser, ils ne doivent pas non plus nous priver de la foi. Et si une légère hésitation de la foi commence, qui est souvent accompagnée des mots « Seigneur, où es-tu ? Si Tu avais été là, cela ne serait pas arrivé » – alors, dès que cette tentation diabolique touche notre conscience, regardons la croix et réalisons que le Sauveur du monde a souffert plus que tout pour expier les péchés des hommes. Et c’est pourquoi Dieu permet peut-être nos tribulations afin que nous rachetions nos péchés déjà ici, sur la terre, et que nous soyons dignes d’entrer dans Son Divin Royaume.
Suivons le chemin de la vie avec confiance dans la volonté de Dieu, en gardant à l’esprit que les épreuves de la vie ne nous arrivent pas sans but, par la croix. Toute souffrance par laquelle nous passons a un sens, et il s’agit avant tout de l’expiation de nos péchés personnels, afin que, laissant ces péchés derrière nous, nous puissions entrer purs et lumineux dans le Royaume de la gloire divine.
Patriarche Cyrille
Extrait d’un sermon sur la Semaine de la Croix à l’ermitage Alexandre Nevsky près de Peredelkin, 4 avril 2021
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